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CHRONIQUES ET RESSOURCES





Comment évaluer votre énoncé de mission pour fournir des orientations claires? (+BONUS VIDÉO)

Par Marco Baron, consultant et formateur
Moncéa Saine Gouvernance
 
BONUS | Chronique vidéo
Notre partenaire Marco Baron vous propose une nouvelle chronique multimédia - en plus de la chronique mensuelle sous forme écrite, il complémente sa chronique par un vidéo explicatif de 7 minutes. Bonne écoute et bonne lecture !
 
 
Texte original de la chronique
 
 
La première chose que je regarde sur le site web d’un OSBL est l’énoncé de sa mission. Par ailleurs, lorsque je lis l’énoncé, je réalise très souvent qu’il est écrit d’une étrange façon et moulé sur des écoles de pensée bien différentes. Alors, comment évaluer la pertinence et la forme de votre énoncé de mission?
 
La longueur : Tout d’abord, est-ce que l’énoncé de mission est, comme pour plusieurs, beaucoup trop long? J’entends par longueur le nombre de fois où vous avez eu à reprendre votre souffle pour le lire. Cette longueur est directement liée à sa compréhension. Un énoncé de mission ne devrait pas être un texte lourd comportant plus de mots que de sens. Car il s’agit d’une orientation stratégique, servant justement à orienter.
 
La finalité : Dans quel grand but toutes les actions sont-elles faites et les ressources sont-elles mobilisées? Par définition, une mission devrait cibler quelque chose à accomplir, comme dans l’expression « mission accomplie ». Ainsi, on devrait la résumer, et la résumer encore et encore, jusqu’à ce que l’on trouve l’essence d’une finalité, le pourquoi!
 
Peu de verbes : Est-ce que l’énoncé comporte plusieurs verbes? Si oui, cela signifie que des moyens et des actions y sont intégrés. Cela provient d’une vieille école de pensée. Souvent, l’énoncé de mission a été rédigé par des juristes à partir des objets de la charte (les lettres patentes), ce qui a eu pour effet de contaminer l’énoncé de mission avec des actions issues de la raison sociale de l’organisme. Par exemple, les grands moyens pour vaincre le cancer peuvent être énumérés en marge de la finalité de la mission et dans ses objectifs, mais il n’en demeure pas moins que le « pourquoi » de l’organisation est de « vaincre le cancer », en un seul verbe (vaincre), selon nous. Un point, c’est tout.
 
Le manque de conviction : Est-ce que l’énoncé reprend des mots et des tournures que l’on retrouve dans plusieurs énoncés et qui, en plus de manquer d’originalité, manquent de conviction? Je parle ici surtout de verbes qui n’engagent pas l’organisation à la hauteur de ses aspirations. Des verbes comme : favoriser, contribuer, aider, encourager, soutenir, promouvoir, offrir, etc. Ces verbes sont jolis, mais n’appartiennent pas aux aspects de la finalité. Ils font davantage partie d’éléments d’objectifs, et encore là, d’objectifs sans trop d’engagements. Car disons-le, le fait de favoriser ou de contribuer n’implique pas obligatoirement beaucoup d’accomplissement.
 
Ententes et lois spécifiques : Enfin, certaines associations ont été créées à la suite d’une loi, d’un règlement spécial ou d’une entente. En avez-vous entendu parler? Car certains croient que le fait d’avoir une entente avec le gouvernement ou d’avoir été créé après la mise en vigueur d’une loi spécifique empêche le CA d’articuler ou d’actualiser lui-même les énoncés de mission et de vision. Selon nous, c’est faux. Des mandats peuvent définir les raisons d’être légales de la charte et des lettres patentes, mais nous sommes d’avis qu’il appartient tout de même au Conseil de définir les orientations et la « couleur » locale de l’énoncé de mission et de vision, et ce, sur la base de nos propos mentionnés précédemment.
 
Enfin, on nous pose souvent ces trois questions, à savoir si l’on peut ou pas modifier l’énoncé de mission, quand le faire et à qui appartient cette responsabilité. Notre réponse : il appartient au CA de jouer ce rôle avec la participation du ou de la DG. C’est lorsque vous vous rendez compte que l’énoncé ne correspond plus à la réalité qu’il est temps de passer à l’action. Bien entendu, l’énoncé doit respecter les objectifs de la charte de l’organisation afin de respecter les vœux des membres qui ont élu les administrateurs. Bonne mission!
 
Pour en savoir davantage sur les solutions pour redéfinir vos orientations stratégiques, planifier une séance de formation rassembleuse, vous procurer un livre sur le sujet à la boutique en ligne du RLSQ/CQSA  La Gouvernance et le Conseil d’administration d’un OSBL : p. 169 et suiv. ou obtenir tout autre accompagnement, je suis à votre service.

                                                                                                                                                                                                                                 Publication mai 2019