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CHRONIQUES ET RESSOURCES





Comment devenir un bon administrateur | Partie 2 : Les devoirs : suite

Par Monique Dansereau, CAÉ® 
Présidente
Société de conseil OSBL plus inc. 
Experte en gouvernance
Accréditée Gouvernance Stratégique®
www.osblplus.com

 

Au cours des récentes chroniques, nous avons abordé le dossier : comment devenir un bon administrateur : droits et devoirs d’un administrateur. Nous continuerons donc la présente chronique avec la suite des devoirs d’un administrateur et cette fois-ci, une partie de ces devoirs envers les autres.


Effectivement, tout bon administrateur, se doit de connaître ses devoirs envers les autres, incluant, ses collègues au Conseil. Autant il a le droit au respect, autant il se doit de respecter les autres en étant d’abord présent aux réunions du Conseil, en s’y préparant adéquatement et en y participant activement à chacune d’elles.


Il doit également faire preuve d’ouverture d’esprit. Les autres ont peut-être aussi de bonnes idées, des solutions intéressantes, des opinions pouvant faire évoluer le groupe. Il lui faut être prêt à accepter ces éléments positifs en gardant à l’esprit la réalisation de la mission et de la vision de l’organisation dans le respect des clients.


Son ouverture d’esprit se complétera par une capacité d’écoute. Être à l’écoute de l’autre nécessite une bonne dose de confiance en soi et en ses collègues. En effet, l’écoute c’est accepter de prendre des risques (risque de comprendre l’autre, risque de devoir lui donner raison, risque de se rendre compte que l’on s’est soi-même trompé, etc.). Mais c’est aussi une des meilleures façons de gagner la confiance de l’autre. Même si écouter l’autre nous permet, pour ainsi dire, de toujours comprendre l’autre, cela ne veut pas nécessairement dire que nous sommes d’accord avec lui. Cela signifie uniquement que l’on est capable d’essayer de comprendre son point de vue.


L’administrateur se doit d’être solidaire et loyal envers ses collègues et l’organisation. Cela signifie qu’il accepte les règles de la démocratie et qu’il est prêt à se rallier à une décision de la majorité, même s’il n’était pas d’accord avec la décision prise. Il est légalement solidaire de ces décisions, de toute façon. Il ne peut pas aller sur la place publique pour dénoncer une décision avec laquelle il n’était pas d’accord, à moins qu’il démissionne de son poste. Et même dans cette situation, il reste lié à certaines règles de confidentialité. Il a donc un devoir de loyauté et ce devoir va même jusqu’à accepter de véhiculer auprès de ses commettants une décision qui n’aurait pas été la sienne.


Face à ses collègues, il doit constamment remplir ses engagements. S’il accepte tel ou tel mandat ou telle ou telle responsabilité, il se doit de les mener à bien. L’efficacité de tout le groupe est alors en cause. Sa capacité de livrer la marchandise sera déterminante non seulement pour définir son statut dans le groupe, mais également pour développer un sentiment de confiance nécessaire à tout fonctionnement harmonieux d’un Conseil d’administration. Cet élément est capital s’il désire progresser vers la présidence un jour. Les beaux parleurs se croient bien habiles, mais les grands réalisateurs sont beaucoup plus efficaces dans la marche vers le poste de président.


L’administrateur a également un devoir d’honnêteté. Être honnête, c’est être franc dans son langage, c’est toujours dire la vérité. Être honnête, c’est être transparent et éviter toute forme de manipulation. Être honnête, c’est bien se connaître soi-même, au-delà de toute complaisance, c’est avoir un regard franc, c’est poser des gestes sans équivoque, c’est refuser les faux-semblants. C’est également une façon de cultiver chez les autres une honnêteté semblable.


Comme administrateur, il se doit d’agir avec prudence, c’est-à-dire en s’assurant d’avoir les avis d’experts avant de prendre toute décision majeure, mais il doit aussi agir avec diligence, c’est-à-dire ne pas faire traîner de manière indue des décisions qui doivent être prises. En effet, il peut être aussi dommageable de prendre une décision trop hâtive que d’en prendre une autre trop tardivement. Ne pensons qu’à la construction d’un édifice, le cas échéant : se décider trop rapidement sans voir tous les tenants et aboutissants peut se révéler une catastrophe, mais retarder constamment ce qui doit être fait aura nécessairement une incidence sur les coûts de construction qui sont constamment en hausse.


Dans la prochaine chronique, nous terminerons les devoirs envers les autres et entreprendrons les devoirs d’un administrateur envers l’organisation. À suivre.


D’ici là, bonne lecture!


Publication juin 2018


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