Par Monique Dansereau, CAÉ, Présidente
Consultante en gouvernance accréditée, Gouvernance stratégique®(1)
Société de conseil OSBL+ Inc.
La fin de l’année est souvent le moment privilégié pour établir les objectifs pour la prochaine année. Dans cette chronique, nous vous suggérons un des objectifs à réaliser en fonction de la gouvernance de votre organisation, soit celui de porter une attention particulière à l’importance d’une relation harmonieuse entre le président du Conseil d’administration et le directeur général.
Une relation de partenariat
Les relations entre le président et le directeur général constituent la clé du succès ou des déboires internes d’une organisation. Tout en étant tous deux au service de l’organisation, leurs rôles respectifs doivent être suffisamment bien définis afin d’éviter d’une part la confusion auprès de tiers (les autres administrateurs et le personnel) et d’autre part, la dispute de territoires d’action. L’idéal reste cette complicité qui fait que les deux sont sur la même longueur d’onde, que les deux partagent la même vision de l’organisation et des actions à mener. Pour cela, une communication régulière permet au directeur général d’informer constamment le président de l’évolution des dossiers et vice versa, et également d’apprendre à connaître son président. N’oublions jamais qu’il est fort probable qu’un directeur général ait à vivre la transition entre plusieurs présidents. Il doit donc savoir s’adapter mais également le Conseil d’administration doit être en mesure d’élire un président qui puisse s’entendre avec le directeur général en place.
Tout en reconnaissant cette place prépondérante du directeur général auprès des employés de sorte qu’il n’y ait pas d’ambiguïté sur qui est leur patron direct. Cependant, certains présidents aiment à souligner qu’il faut tout de même que les employés sachent que le président constitue un genre d’instance d’appel pour eux en cas de situation conflictuelle avec le directeur général. Ces présidents n’indiquent cependant pas quels devraient être les critères « objectifs » pour pouvoir utiliser ce canal d’appel sans miner la crédibilité du directeur général. S’il est utilisé constamment dès qu’une personne n’est pas d’accord avec le directeur général, ce mécanisme risque d’être très nuisible.
Ainsi, afin de palier à une situation qui pourrait ouvrir une porte directe aux employés et mettre en doute l’autorité nécessaire du directeur général pour la bonne marche des opérations, nous suggérons que le Conseil d’administration définisse une politique de gouvernance concernant la protection des personnes particulièrement en ces temps-ci où il est question de plusieurs cas d’harcèlement et ce à plusieurs niveaux de notre société.
Il va sans dire que le directeur général doit se sentir appuyé par son président et son Conseil d’administration. À la fois comme dirigeant principal et comme bras droit du président. Le directeur général est un véritable chef d’entreprise sur qui compte le président pour conduire l’organisation, gérer l’implication du président, particulièrement dans ses contacts extérieurs, et l’informer continuellement des enjeux du secteur ou de la profession et l’un comme l’autre ne doive jamais être pris par surprise.
Il est également important de rappeler que le président n’est pas le président de l’organisation, mais bien le président du Conseil d’administration. Conséquemment, tous les deux ont le même patron, le Conseil d’administration envers qui ils doivent rendre des comptes en fonction de leurs mandats respectifs.
Conclusion
Nous profitons également de cette dernière chronique de l’année 2017, pour souhaiter à tout un chacun, de développer une belle relation entre le président du Conseil d’administration et le directeur général de votre organisation.