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CHRONIQUES ET RESSOURCES





Savoir être... respectueux 2/7

 

Chronique 2/7        Voir 1/7    

 
Par Roméo Malenfant, Ph.D.

Voici la deuxième chronique d’une série de sept qui s’échelonnera sur un an et demi, à raison d’une chronique tous les trois mois.

Comme je l’ai mentionné dans ma chronique de janvier dernier, la personne ne se limite pas uniquement aux deux dimensions que sont le « savoir » et le « savoir‐faire ». Le « savoir être » vient compléter la dynamique humaine. C’est cependant une dimension immatérielle, touchant les relations humaines dans ce qu’elles ont de plus fluide, mais également de très stimulant.

Si l’honnêteté ne se mélange pas avec la manipulation, la notion de respect, elle, ne supporte aucune apparence de restriction.

En effet, on ne peut dire à quelqu’un : « Je te respecte… mais…». Le respect que l’on témoigne doit être entier, sinon il n’est plus que jugement et évaluation personnels. Et la signification d’un tel jugement n’a de valeur qu’aux yeux de celui qui s’octroie semblable approche. Une telle façon restrictive d’être respectueux sous‐tend une attitude passive alors qu’en réalité, le respect véritable fait appel à une action de prendre en considération ce que l’autre est, fait, pense ou exprime.

Être respectueux, envers soi‐même et les autres, oblige donc non pas à une certaine ouverture d’esprit, mais à une totale et complète réceptivité. Cela nécessite une écoute active et attentive pour en arriver à une réelle « prise en considération » de ce qui est en train de se passer. Et qu’on le veuille ou non, l’activité de cette démarche mènera inévitablement à un changement, chez soi ou chez l’autre. Si cette boucle n’est pas bouclée, il n’y a pas eu de véritable expression du respect.

Voici ce qui se dit généralement autour du respect : « Je respecte ce que tu dis, mais … je ne suis pas d’accord ». « Je respecte ta façon d’être, mais… ce n’est pas la mienne ». « Je veux bien respecter ton choix, mais … laisse‐moi le mien ». Qu’est‐ce que toutes ces phrases veulent dire? Rien du tout! Elles sont des cul‐de‐sac, des semblants de dialogue, des simulacres de communication. Elles ne valent rien, ne vont nulle part, ne s’ouvrent sur rien. Décodées, ces phrases se résument à ceci : « Toi, tu peux être, faire, penser ou dire ce que tu veux : ce qui compte, c’est ce que MOI je suis, fais, pense et dis ». Dans un tel contexte, on ne respecte pas : on tue, on élimine, on disqualifie, on efface l’autre, tout bonnement.

Le respect écarte toute forme de jugement, de négociation, de concession : le respect EST, simplement. Point final! Il n’existe que sous une seule forme et c’est celle de la PRISE EN CONSIDÉRATION. « J’écoute ce que tu dis et je vais réfléchir à tes propos ». « Je ne sais pas encore si je peux vivre avec ta façon d’être et je dois réfléchir à ce que cela signifie pour moi ». « Le choix que tu fais est sûrement le bon pour toi : laisse‐moi voir si je peux m’y conformer ou si c’est mieux pour moi d’opter pour autre chose ».

Être respectueux, c’est se traiter soi‐même et traiter les autres avec égards et considération, sans complaisance ni condescendance. Le respect ne demande pas d’être en accord ou en désaccord : il n’exige, au fond, que l’humilité… et l’écoute véritable.

Pour en savoir davantage, nous vous invitons à communiquer avec nous ou vous référer au Guide no. 7 : Valeurs et éthique de Roméo Malenfant, Ph.D, publié aux Éditions D.P.R.M.

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Publication avril 2011